Après des études aux Beaux - Arts de Reims, une expérience professionnelle en milieu caritatif en France et à l’international, et des études d’art-thérapeute à l’Institut National d’Expression, de Création, d’Art et Thérapie (INECAT) à Paris, elle poursuit son parcours d’artiste plasticienne comme un voyage dans lequel ses questionnements autour de l’individu demeurent centraux. Son approche s’inscrit dans le mouvement d’artistes de l’émotion et en un certain sens, elle réalise un art humaniste
qui exprime « une vision sur ce que l’on inflige aux hommes ».
Le réalisme contemporain des individus interroge et fait naître en elle la nécessité de sublimer certaines réalités pour pouvoir continuer à avancer. Son travail de création tourne autour de l’individu sous l’angle d’un processus de reconsidération à travers la question du déterminisme : « créer pour ouvrir sur de nouveaux possibles ». Par la création elle cherche à transformer, faire naître, réparer, ouvrir, libérer… Son travail n’est pas une prise de position politique, ni ne relève d’une démarche sociologique. Il est surtout un regard sur la condition humaine et ses contraintes existentielles. En tant qu’artiste humaniste, sa démarche se situe particulièrement au niveau de l’émotionnel.
C’est l’émotion qui la pousse à agir, à créer. Plus elle est traversée par les réalités humaines et plus l’action de créer devient pour elle une nécessité, dans un mouvement allant « de l’émotion vers la création ». Une citation de Francis Ponge lui a fait prendre pleinement conscience de pourquoi elle a cette nécessité, et non l’envie, d’être artiste : « la fonction de l’artiste est fort claire : il doit ouvrir un atelier, et y prendre en réparation le monde, par fragments, comme il lui vient ».